2 et 3 juillet
Aiguebonne dans les Cévennes
Tarifs : 95€/pers - 175€/couple mère-fille
+ Hébergement en gîte (17€/pers) - www.aiguebonne.com - Repas en gestion libre - Prévoir de marcher en forêt cévenole
Pour les mères, les femmes de tous âges et les jeunes filles mineures accompagnées de leurs mères ou d'une référente adulte.
ACCOMPAGNEMENT :
Ingrid LEBEAU : Formatrice en éducation sexuelle, sexologue, accompagnatrice des femmes dans leur puissance féminine, diplômée universitaire des facultés de médecine Toulouse et Montpellier-Nîmes-Marseille.
Marie-Catherine MENOZZI : Thérapeute psycho-corporelle, diplômée de l'Ecole Biodynamique de Montpellier, artiste libre et accompagnatrice de passages spécifiques en nature par les tambours, le rythme, le chant et la danse.
Pour aller plus loin:
Extrait du livre du De Danièle Flaumenbaum « Femme désirée, femme désirante » éd. Payot
p 127 : « Il est important que les jeunes filles soient prévenues de l'arrivée de leurs règles, qu'elles sachent non seulement ce qui va leur arriver physiquement, mais aussi ce que représente et implique cette nouvelle situation. Physiquement, elles vont saigner tous les mois par leur sexe, le sang vient de l'utérus et s'écoule par le vagin. Il n'y a pas à en être gênée ou honteuse : c'est le fonctionnement physiologique du corps de la femme pendant sa période de fécondité quand elle n'est pas enceinte. Ce n'est pas du « vieux sang » sale et dégoûtant ; c'est une muqueuse gorgée de sang précieux, puisque c'est lui qui nourrit la vie de l'œuf fécondé avant que le placenta soit organisé et qui s'expulse lorsqu'il n'y a pas eu de fécondation. Il faut bien sûr être préparé à cette émission de sang.
De nos jours, il y a effectivement tout ce qu'il faut pour se « protéger », ce dont les médias nous informent largement. L'essentiel pour cette jeune fille n'étant toutefois pas de faire face aux saignements, mais de réaliser qu'elle passe dans un nouveau fonctionnement.
A l'arrivée des règles, les jeunes filles devraient être honorées et accompagnées sobrement par leur mère. Ces dernières devraient « marquer le coup » et leur souhaiter une vie de femme heureuse. Il n'y a ni à cacher l'évènement, ni à ameuter la terre entière, mais c'est l'occasion de raconter comment cela s'est passé pour elle-même et les autres femmes de la famille. Les mères devraient cesser d'ignorer que leurs filles ont besoin de savoir ce qu'a été la vie sexuelle des femmes qui les ont précédées. L'arrivée des règles offre ainsi l'occasion à la mère de raconter à sa fille sa propre vie de femme. Or, lorsqu'elles ont elles-mêmes été traumatisées par l'arrivée de leurs règles, les mères ne savent pas dire simplement à leurs filles qu'elles grandissent et qu'elles auront à les quitter pour devenir des femmes. Ce n'est pas qu'elles veuillent brimer la sexualité de leur fille, c'est qu'elles ne savent pas parler simplement de leur propre sexualité, car la sexualité n'a pas été simple pour elles. Elles ne savent donc pas dire à leurs filles qu'elles sont elles-mêmes des femmes. Et lorsqu'elles ont été malheureuses dans leur vie de femme ou de mère, elles n'ont même pas l'idée de lui souhaiter d'y arriver mieux qu'elles. C'est pourtant la seule façon de permettre à la fille de gagner du temps et d'oser dépasser les difficultés de sa mère.
Sans la moindre parole maternelle, les filles se retrouvent automatiquement prises dans les filets ancestraux d'écueils insaisissables qui les dépassent et les immobilisent. Il est très difficile pour une fille d'arriver à faire mieux que sa mère si celle-ci ne lui en donne pas l'autorisation. Il faut toutefois que cette autorisation soit réelle, ressentie, que ce soit une parole qui raconte, une parole du cœur, une parole affective dans laquelle la mère dise sa vérité. Car si cette parole est vraie, elle renforce la sécurité de base de la fille. A l'image des fondations d'une maison qui permettent d'élever sa structure, ces informations participent à la consolidation des fondations de la fille. Elles s'intègrent en elle et consolident son socle de future femme. Elles s'impriment dans les cellules de son corps et de son sexe, et la fille, ainsi au courant de son histoire singulière, peut aborder sa vie future.
Lorsque les mères se comportent ainsi, cela a un autre avantage : leur permettre d'intégrer que leur fille a grandi et qu'elles ne peuvent plus la considérer comme leur petite fille. Les mères ont aussi besoin de se séparer de leur fille, de pouvoir s'en détacher. Etre heureuse qu'elle aille bien et grandisse est une chose, c'est le plaisir d'avoir accompli sa mission, sa fonction de mère ; se détacher d'elle et lui faire confiance, en sachant qu'elle n'a plus besoin d'assistance, est une autre chose.
C'est cependant aussi la mission du statut maternel. Les mères ne doivent pas s'accrocher à leurs enfants. Cet accrochage ralentit leur croissance. Si elles sont malheureuses, ou se sentent lâchées, les filles, pour les soutenir, restent fixées à leur mère et ne peuvent plus s'occuper de leur vie à elles. Les mères doivent apprendre à ne pas avoir besoin de leurs enfants pour vivre, elles doivent inventer autre chose pour se dynamiser. C'est une véritable conversion, ce n'est pas toujours aisé dans la mesure où la fonction maternelle étant d'assister, nourrir et soutenir l'enfant tant qu'il n'est pas capable de le faire seul, elles sont vouées toute une tranche de leur vie à cette tâche nécessaire, sans avoir suffisamment prévu que cette période était transitoire et ne durerait pas toute la vie.
Il existe aussi des mères qui n'ont pas pu trouver la disponibilité totale qu'implique la fonction maternelle. Ayant elles-mêmes manqué, soit de modèle, soit de forces maternelles, elles n'ont pas pu contenir et soutenir leur enfant dans ses nécessités. Trop agitées ou trop fragiles, ces « mères-enfant » ou ces « mères-absentes » se sont retrouvées phobiques de la fonction maternelle. Elles se sont lancées frénétiquement dans une autre activité et n'ont pas été présentes. Elles ont lâché trop tôt leurs filles, qui perdues, ont été obligées de faire face à ce manque de soutien, en inventant des systèmes de survie pour ne pas s'écrouler. Ayant manqué de sécurité de base, ces jeunes filles risqueront plus tard de manquer d'attention à l'autre, puisqu'elles-mêmes n'ont pas été considérées comme elles en auraient eu besoin. Elles évoluent ainsi, sans arriver à savoir si elles existent vraiment. Ces jeunes femmes demanderont alors beaucoup à leurs hommes tout en les négligeant, comme s'il s'agissait pour elles de rattraper un manque. »
Pour approfondir encore plus:
Bibliographie
Célébration des 1ères Lunes et du cycle féminin
"Stella et le cercle des femmes Rituel de passage d''une adolescente" - Maïtie Trélaün, Ed. Le souffle d'or
"Femme désirée, femme désirante" - Dr Danièle Flaumenbaum, Ed. Payot
"La sexualité des femmes racontée aux jeunes" - Rina Nissim, Ed. Mamamélis
"Le petit guide de la sexualité" - Ecrit par des filles pour les filles ! - Ed. Milan jeunesse
"Les cinq dimensions de la sexualité féminine" - Daniele Starenkyj, Ed. Orion
"Les secrets de la sexualité féminine" - M.D. Pontiek, Ed. le courrier du livre
"Quelques jours de la vie d''une femme" - Monique Grande, Ed. Grande dame
"Les continents féminins" - Alain Héril, Ed. JC Gausewitch
"La femme solaire" - Paule Salomon, Ed. livre de poche
"Les monologues du vagin"- Eve Ensler, Ed. Denoël